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Lettre ouverte à mes amis ….. de l'AEI



J’écoute, j’entends et je devine aussi vos alertes et vos réticences à un éventuel plan relance massif nécessaire (# COVID-19) financé par de grands déficits budgétaire et une aggravation importante de la dette intérieure et extérieure.

Mais mes cher(e)s ami(e)s , la vraie et seule question à se poser :


La Maroc a-t-il besoin d’un plan de relance massif Post-corona ?


Un Oui unanime semble l'emporter !

Mais Plan de relance = Financement

Et Financement = Mobilisation et fléchage des flux à injecter vers le budget de l’état, les entreprises et les ménages.

Etat = Continuité des services (investissement & social)

Entreprise = Éviter le maximum de faillite (Emploi)

Ménages = Consommation

On pourrait, éventuellement, diverger sur les parts à affecter à chaque acteur économique

Mais certainement pas sur le niveau des ressources à mobiliser pour ce plan de relance vu l’effondrement prévisible des recettes de l’état pour les deux ou trois prochaines années

Tous les pays du monde* sont en train d’annoncer des plans de relance à hauteur de 10 à 15% de leur PIB.

Ces plans seront financés principalement par la dette, les déficits budgétaires et une inflation éventuelle mais certainement pas les impôts qui pourraient entraver toute possibilité de relance.

Les montages financiers, de ces levées de fonds, se suivent et se ressemblent et quel que soit l'ingénierie financière choisie , la plus intelligente soit-elle (Solidarité , emprunt national , ….).

C’est de la dette et cela restera de la dette.

De la dette à 95% étatique et ce n’est certainement le secteur privée (particulièrement au Maroc) qui ira sur les marchés lever les fonds nécessaire pour financer le budget , recapitaliser les entreprises publiques et semi-publiques ni même pour se sauver lui-même (pas de visibilité pas de risque).

Partout dans le monde on s’est tourné vers l’état pour sauver, relancer tout le monde sans exception (même l’informel)

On pourra toujours dire et crier que ce n’est pas normal mais la réalité s’impose et comme disait Margaret Thatcher “There is no alternative

Alors les amis,

Le Maroc s’endettera des montants nécessaire (25% du PIB au moins sur 25 ans, au taux pas trop élevé et avec des délais d’amortissement en franchise de dix ans).

La seule réflexion qui mérite notre attention (à mon humble avis):

On fait quoi de cette cagnotte à court terme (2021 et 2020) ?

On rembourse combien et quand (quelle génération) ?

Pour le dire autrement et de façon politiquement incorrecte :

On sauve qui ?

On restructure qui, quoi et comment ?

Donc, on laisse tomber qui et quoi ?

Et là il y n’a plus personne (politiquement) pour assumer !

Toute réponse du type “les deux mon camarade” est malhonnête intellectuellement parlant.


Les plus avisés , me diront de le faire sans le dire. Why not !

Alors mes amis, vous êtes ou ?


Adnane Benchakroun

*Certaines fautes de style , d'orthographe ou de ponctuation sont entièrement assumées par l'auteur . Ni journaliste ni écrivain mais le fond prime sur la forme.


* Les plans de relance :

Le plan de relance américain : 3000 Milliards de dollars soit 14% PIB

Le plan de relance européen : 1000 Milliards d’euro :

500 Milliards d’euro monétaire (BE) et 500 Milliards d’euro budgétaire (commission européenne)

Plan de relance chinois : 394 milliards de dollars


*AEI : Alliance des économistes Istiqlaliens


* Je reviendrai sur l’idée saugrenue du non remboursement de la dette dans un prochain article avec votre permission

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