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Ma Derdacha fictive sous forme de Questions / Réponse

Axe 1 : les aspects macro de la crise covid’19 et ses conséquences économiques.

Axe 2 : Le rôle des collectivités territoriales dans la gestion de l’avant / pendant et après crise

Les collectivités territoriales ont-elles un rôle à jouer dans la gestion de la crise ? Comment ?

Axe 3 : Les conséquences sur les entreprises ? Leurs salariés ?

Axe 4 : perspectives / après crise dans quel mesure cette crise va impacter les chantiers déjà engagés (nouveau modèle de développement, partenariats avec l’étranger (nord sud, sud sud…)




Avant de commencer à répondre aux différentes questions : Permettez-moi de préciser une chose importante : Pendant cette crise sanitaire il n'y a ni opposition ni majorité on est tous mobilisé derrière le Chef de l’Etat. On n’est pas dans le temps de la critique ou du contrôle.

Notre démarche est de proposer, d’alerter, d’approfondir, d’accompagner et d’aider à préciser les mesures à décliner au mieux et au plus vite les décisions et les arbitrages du Chef de l’Etat.


Nous sommes dans un temps particulier celui d'une gestion de crise, nous restons Positifs malgré certaines hésitations et aller-retour au niveau du gouvernement. ou encore vis à vis de certaines résistances au niveau de la Haute administration.


Nous adhérons, sans réserves à tant audace et d'anticipation aussi bien sur le plan sanitaire, financier , économique et social des plus Hautes autorités du Pays.


Nous avons aussi été agréablement surpris par le niveau de mobilisation de notre administration et sa capacité de transformation à travers le digital.


Quelle agilité, demain au niveau de l’alliance des économistes Istiqlaliens il s’agira aussi de faire notre autocritique sur certaines analyses passées.


Il y aura aussi tant de leçons à tirer dans l’avenir pour notre nouveau modèle de développement


Axe 1 : les aspects macro de la crise covid’19 et ses conséquences économiques


Quelles sont les conséquences de la crise sur les indicateurs macroéconomiques au Maroc.


Ecouter cette question, pour moi, est très prématurée

Nous sommes dans la crise : Une crise cardiaque mondiale

Cette crise mondiale n’est pas de même nature que celle de 2008 ni celles qui l’ont précédé car elle ne concerne pas seulement la sphère financière mais l'économie réelle, le social , le politique et le sociétal.

Pour illustrer : imaginer tous les avions du monde en vol traverser et subir un énorme trou d’air et entendre les commandants de bord dire : 9000, 8000, 7000, 6000 pieds.

Les avions chutent, avec cette crise mondiale les croissances, les activités, les emplois et les bourses chutent en même temps et partout. Il n’y que le cadran de la dette qui s'affole.

Aucun commandant de bord ne répond pour l'instant à la tour de contrôle.

Humblement et personnellement, date d’aujourd’hui, je suis incapable de raisonner en indicateurs macroéconomique. Ecoutons les institutions officielles, elles sont beaucoup moins dans l’émotionnel ou le catastrophisme que certaine officines.


Quelle est votre évaluation des politiques publiques pour atténuer les effets de la crise ?


Pour le dire simplement : Globalement très très positive.

Ils cochent toutes les cases malgré toutes les contraintes ou même des résistances :

Sanitaire : Confinement, masques, traitement, mobilisation des infrastructures hospitalières

Solidarité : Le fond spécial COVID-19 et les niveaux de collecte 35 Milliards de DH

Social : Distribution d’un revenu aux salariés (CNSS) , Ramidistes et sans faire impasse sur l’informel

Financier : Caisse Centrale de Garantie, Banque centrale et secteur bancaire très mobilisés

Économique : Report des charges et des échéances ………..

Certes on peut faire mieux sur les étages financiers et économiques pour les opérateurs économiques et les PME. Mais il faut contextualiser, tout le monde n'a pas saisi l'ampleur de la crise au même moment .Je peux juste regretter, pour l’instant la non implication du secteur des assurances.


La décision de ne pas recourir à une loi de finance rectificative est-elle judicieuse ?


Le Parti a demandé officiellement une loi de finance rectificative, le ministre des finances, si j'ai bien compris, n’est pas contre mais il pense que c’est trop tôt car il n'aurait pas assez de visibilité

Permettez-moi d’ouvrir une parenthèse politique :

La constitution permettait à SM Le Roi objectivement d’instaurer l'état d'exception et de mettre temporairement en parenthèse la vie démocratique

Il le n’a pas fait, c’est un signal fort à retenir encore une fois. Au gouvernement et aux partis politiques de s'inscrire dans l’esprit de cette décision : Crise ou pas crise la vie politique et notre démocratie en construction doit continuer .


Quel financement pour le déficit budgétaire ?


La dette, Plus de croissance, emprunt national, solidarité, l’inflation et des impôts

Le choix ne se portera pas un type de financement particulier mais la conjugaison de toutes ces possibilités dans un cocktail intelligent selon les phases (sauvegarde, réarmement et relance) et certaines contraintes financières internationales et des choix politiques.

Bonne chance pour la prochaine majorité et le prochain gouvernement d'après 2021

Il devra négocier l’effacement d’une partie de la dette


Quelle solution pour le risque sur les réserves de changes ? Est-ce qu’on aurait pu éviter l’endettement à l’étranger ?


Le risque semble bien anticipé (Exportation, Tourisme , Transfert MRE) et sécurisé (Importation administrée et 3 milliards de dollars de la ligne de précaution du FMI)

Non au contraire c‘est une décision cohérente et judicieuse car l’utilisation de la dette intérieure aurait créé un effet d'éviction des liquidités dont ont besoin impérativement les opérateurs économiques.


Quelle priorité : Équilibre macroéconomiques ou impératifs sociaux ?


Évidemment, impératifs sanitaires et sociaux. L’humain first.

Il viendra le temps des équilibres macroéconomiques


A l’heure où les grandes puissances n’hésitent ne pas adopter des politiques monétaires non conventionnelles, est-il temps pour Bank Al Maghrib de laisser tomber l’orthodoxie marocaine en la matière ?


Ce débat existait bien avant cette crise, pour l’instant la banque centrale s'inscrit et suit le comportement des autres banques centrales à travers le monde.

Les lignes rouges ont bougées, suffisamment ou pas ? Je n’ai pas assez de recul pour être le dire.

Ce débat reviendra après, car il ne pourra pas être ignoré dans le projet d’un nouveau modèle de développement.

Axe 2 : Le rôle des collectivités territoriales dans la gestion de l’avant / pendant et après crise

Les collectivités territoriales ont-elles un rôle à jouer dans la gestion de la crise ? Comment ?


je ne suis peut-être pas le plus habilité à répondre à cette question. Je ne suis ni un élu ni un futur candidat mais il me semble qu’il a lieu de segmenter votre question :

Région, mairie, arrondissement, communes urbaines et communes rurale car c’est des niveaux d’interventions et de possibilités de nature différentes.

Et les mots clefs devraient être Proximité et en complément des autorités territoriales sans politique politicienne ou électoraliste


La crise Liée au Covid a eu le mérite (si l’on peut employer le terme) de révéler une grande solidarité au sein de la société marocaine. A-t-on observé le même élan de solidarité entre collectivités territoriales (un dispositif prévu par la constitution de 2011 mais non actionné jusque-là)


Bonne question à laquelle il voudrait répondre après. Moi à mon niveau je ne peux que constater que les autorités locales sont au RDV c’est déjà très bien.

La régionalisation avancée n’est pas encore opérationnelle à 100% pour lui déléguer des actions d’urgence. Simple avis.

Axe 3 : Les conséquences sur les entreprises ? Leurs salariés ?


Les secteurs les plus atteints ? Ceux qui se redresseront et ceux qui disparaîtront ?

Sans polémique aucune, cette crise nous ai tombé sur la tête alors que la situation économique du pays était déjà, le moins que l’on puisse dire très morose.

Croissance faible, chômage élevé, problème de confiance, une charte d'investissement qui ne sortait pas, loi de programmation fiscale qui a disparu des radars : Je ne vais pas vous faire la liste mais vous êtes confiné comme moi et vous avez le temps de relire tous les rapports des différentes institutions marocaines et internationales.


Alors sans jouer au devin si notre croissance est tirée principalement par les trois moteurs :


La consommation : Soutenir la consommation on sait faire mais dans quelles limites

La commande publique : On peut faire en maintenant les budgets d’investissement

La demande adressée au Maroc : La est le problème car cela dépendra des politiques de relance de nos partenaires


Par conséquent : Les secteurs plus exposés dans cette première phase (à fin 2020) restent le Tourisme en général et les industries exportatrices


Les dispositifs mis en place par le gouvernement ? Sont-ils suffisants par rapport aux attentes des entreprises ?


Le plan et les dispositifs mis en place sont lors de cette première phase de nature Urgence et de Sauvegarde, on aura forcément des nouvelles dispositions afin de réarmer des opérateurs économiques lors de la sortie de crise puis une nouvelle génération de dispositifs dans le cadre d’une une vraie politique de relance. Le timing de chaque phase sera important, le choix des secteurs prioritaires sera cruciale et le volontarisme devra être de mise. Une symphonie à jouer selon les politiques de relance de nos partenaires économiques.


A-t-on une visibilité sur l’avenir ? Peut-on prévoir comment les choses vont évoluer économiquement parlant ?


Sincèrement non : Il y a encore trop d’interrogation à court terme.

Ni objectivement, ni subjectivement comment se projeter si on devait vivre des secondes vagues de cette pandémie, si on ne trouvait pas de vaccin avant l’automne, si ……

On est dans un trou noir pour l’instant, on attend des réponses crédibles

Axe 4 : perspectives / après crise dans quel mesure cette crise va impacter les chantiers déjà engagés (nouveau modèle de développement, partenariats avec l’étranger (nord sud, sud sud…)


Quelques analystes annoncent le début de la fin de la mondialisation. Dans quel mesure cela peut être vrai ?


Cette pandémie mondiale sonne la fin de la mondialisation néolibérale et dite Heureuse et va même peut être ébranler la démocratie libérale telle qu’on la connaît aujourd’hui.

Revoilà la nationalisation, la relocalisation et le secteur public encensés dans les discours politiques

Des politiques keynésiennes, rebaptisées 2.0, seront de mise dans tous les pays.

Aussi le protectionnisme, tant décrié, redeviendra IN, le repli national redeviendra Halal, les critères de Maastricht passeront à la trappe de l’histoire, les Accords de Bâle III connaîtront un moratoire, la dette deviendra la norme.

On inventera une nouvelle théorie économique.


Le Maroc était en plein débat public sur l’élaboration d’un nouveau modèle développement. Quel effet cette crise pourrait-elle avoir sur le livrable de la CSMD ?


Pour les pays, comme le Maroc, dits en voie de développement ou en émergence, les défis seront sérieux alors autant réussir ce nouveau modèle de développement.

Je reste convaincu qu’au sein même de la commission certaines voix commencent déjà à se poser des questions de bon sens :


Faut-il demander plus de temps à SM le Roi ?

Faut-il un nouveau schéma de pensée pour structurer la réflexion ?

Faut-il changer d’horizon ?

Faut-il inviter les acteurs auditionnés d’actualiser leurs contributions ?

Ou pas.


Alors messieurs les membres de cette honorable commission (NMD) vous avez obligation, aujourd'hui plus qu’hier, d'oser nous livrer un projet ambitieux, en phase avec le jour d’après cette crise et donc d'un projet digne du grand pays comme le note.

Le parti a déjà informé de sa décision d’adresser un complet de propositions dans ce sens.


Quelles sont les enseignements qu’on doit prendre de cette crise pour les orientations économiques et sociales à venir ?


Une révolution du Capital Marocain et un nouveau contrat social : Pour ne pas parler de mariage , disant un nouveau Pacs entre Capital et Travail.


Révolution mental du Capital Marocain qui demeure familial pas assez productif pour une vraie réconciliation historique avec l’entreprise.


Le capitalisme Marocain doit muter sur modèle social rhénan qui est un système économique basé sur un capitalisme dans lequel les entreprises ont une responsabilité envers l'État (La régulation) et la société.


Cette mutation doit est couplée en parallèle par une révolution du code du Travail par la mise en place effective d’une option avantageuse de l’Intéressement & la participation des salariés dans le capital des sociétés.


Mais c’est un long débat qui mériterait plus de temps .


Voila les propos que j'aurai voulu dire lors du Webinaire , en ligne , organisé par le Student Entrepreneurship Center de la Faculté des sciences juridiques économiques et sociales de Fez (le Jeudi 15 Avril 2020)


Adnane Benchakroun


*Mes réflexions ne reflètent que la pensée de leur auteur et en aucun cas ceux du parti de l'istiqlal ni de l'alliance des économistes


*Certaines fautes de style , d'orthographe ou de ponctuation sont entièrement assumées par l'auteur . Ni journaliste ni écrivain mais le fond prime sur la forme.

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