top of page

Pas de troisième tour svp



Bien que très âgé la sortie de l'ancien Secrétaire d'Etat américain Henry Kissinger était très attendue pour la simple raison qu’il dit tout haut ce que pensent tout bas les autres :


La réalité est qu’après le coronavirus, le monde ne sera jamais plus comme avant.


Pendant l’urgence sanitaire actuelle : «pas même les Etats-Unis», ne peut vaincre le virus sur la base d’un effort purement national.


Les dirigeants doivent travailler à la mise en place «d'une initiative parallèle pour assurer la transition vers le nouvel ordre de l'après-coronavirus et veiller à préserver les principes de l’ordre libéral international. Leurs échecs pourrait consumer le monde.


C’est frontal : “préserver les principes de l’ordre libéral international” ou “consumer le monde”.


La présidente du Fonds monétaire international Kristalina Georgieva parle aussi d’un « impact sans pareil » sur l’ordre socio-économique mondial que cela va provoquer “la plus grande récession depuis la Grande Dépression de 1929”.


Sauf que celle-ci aura des conséquences dévastatrices, non seulement en Amérique du Nord , en Chine et en Europe mais aussi dans le reste du monde car plus de 170 pays auront une croissance négative de leur revenu par habitant et par conséquent les pays en voie de développement et sous-développés de l’Afrique, l’Amérique latine et l’Asie seront « sous haut risque ».


Les scénarios de la future pièce de théâtre commence à prendre forme car l’important dans la géostratégie mondiale restera toujours les directions vers le nouveau point d'équilibre des forces , certes pour un moment.


Les réunions du G7 , G20 , de l’UE , de l’OCDE et de l’OPEP deviendront mensuelles et personne ne regardera du côté des Nations Unies.


Si tout le monde restera sur l’incertitude extraordinaire de la profondeur et de la durée de cette crise , il n’en demeure pas moins que deux hypothèses sont déjà dans les tiroirs :


Une « reprise partielle » en 2021 à condition que la pandémie s’estompe au second semestre de cette année et que les mesures de confinement puissent être levées le plus rapidement possible.


Le cas où la pandémie devait durer et alors 2021 pourrait s’avérer « pire » que 2020.


Quelle que soit l'hypothèse de travail retenue , le dilemme entre sauver la vie des populations et sauvegarder les moyens de production économique (Emploi et le social de demain) sera tranché dès ce mois de Mai par un déconfinement à géométrie variable (Espace , temps et tests des populations).


Et si par les actuels plans de l’hélicoptère monétaire , de subventions et de reports de charges ou d'échéances sociales ou financières ont pu sauvegarder l’idée d’une reprise possible , il sera inévitable de repasser par une nouvelle action budgétaire volontariste de type keynésienne et des mesures coûteuses pour dynamiser la demande.


Après la crise sanitaire, il faudra affronter la crise financière de l’endettement des États.

Et même si on peut raisonnablement penser que le système financier mondial est condamné à terme , il n'explosera pas dans l'immédiat tant les moyens investis sont colossaux partout dans le monde.


Mais tous les pays du monde seront, d’ici la fin de l’année, le dos au mur après avoir tout mis sur la table, avec un hyper endettement monstrueux et des banques centrales bourrées de créances irrécouvrables.


Alors pas de troisième tour où cette fois-ci l’effondrement économique sera mondial, systémique, Afrique et pays émergents inclus.


Il est temps de tout faire pour éviter le “ jamais deux sans trois” !


Adnane Benchakroun


101 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page